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Pratiques soignantes et dépénalisation de l’euthanasie

Mallet D. et al., dans Médecine palliative, 12 (2013), p. 207-214.RésuméEt si… Et si une dépénalisation de l’euthanasie était votée en France. Dans le contexte sociétal et politique actuel, n’est-il pas nécessaire que les acteurs de soins palliatifs réfléchissent à ce que deviendrait leur pratique au cas où cette mutation juridique, mais aussi sociologique, anthropologique et philosophique, se réaliserait ? Médecins exerçant dans des institutions publiques, nous avons créé un groupe de travail pour poser ces questions. Au terme de ce parcours, nous avons dégagé quatre grands axes. Ils pourraient servir de balises pour notre pratique si le législateur prenait l’initiative de dépénaliser l’euthanasie. Un premier axe est relatif à la clinique. En effet, avant d’être une question éthique, la demande d’euthanasie relève d’abord d’une approche clinique. Il nous faut développer une compétence, personnelle et collective, pour écouter et prendre soin d’une personne qui nous demande de mettre un terme à sa vie. Le deuxième point met en exergue une éthique fondée sur le compromis. Pouvons-nous, dans une société pluraliste, construire des compromis aboutissant à des pactes de soins, au sein d’une relation attentive certes à la différence, mais aussi à l’équivalence morale des acteurs ? Dans un troisième temps, nous abordons plus directement la question de la transgression. En effet, pour nous, l’éventuelle dépénalisation de la loi ne modifierait pas le rapport à la transgression. Même si la loi venait supprimer les peines encourues, l’homicide demeurerait un acte transgressif. Pour autant, peut-on, dans des situations cliniques exceptionnelles, argumenter la pertinence d’une transgression d’un point de vue éthique ? Dans une hypothèse positive, existerait-il des points d’appui qui seraient comme des conditions nécessaires, mais pas forcément suffisantes, pour envisager un éventuel acte transgressif ? Enfin, le quatrième point aborde le thème de la rupture. Un axe important des soins palliatifs est de souligner l’importance de la relation. Mais, dans l’hypothèse où le législateur prendrait la responsabilité d’une dépénalisation de l’euthanasie, est-il possible d’envisager, dans certaines circonstances, une rupture avec certaines personnes malades, voire avec des services ou des institutions ?

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Pratiques soignantes et dépénalisation de l’euthanasie

Mallet D. et al., dans Médecine palliative, 12 (2013), p. 207-214.RésuméEt si… Et si une dépénalisation de l’euthanasie était votée en France. Dans le contexte sociétal et politique actuel, n’est-il pas nécessaire que les acteurs de soins palliatifs réfléchissent à ce que deviendrait leur pratique au cas où cette mutation juridique, mais aussi sociologique, anthropologique et philosophique, se réaliserait ? Médecins exerçant dans des institutions publiques, nous avons créé un groupe de travail pour poser ces questions. Au terme de ce parcours, nous avons dégagé quatre grands axes. Ils pourraient servir de balises pour notre pratique si le législateur prenait l’initiative de dépénaliser l’euthanasie. Un premier axe est relatif à la clinique. En effet, avant d’être une question éthique, la demande d’euthanasie relève d’abord d’une approche clinique. Il nous faut développer une compétence, personnelle et collective, pour écouter et prendre soin d’une personne qui nous demande de mettre un terme à sa vie. Le deuxième point met en exergue une éthique fondée sur le compromis. Pouvons-nous, dans une société pluraliste, construire des compromis aboutissant à des pactes de soins, au sein d’une relation attentive certes à la différence, mais aussi à l’équivalence morale des acteurs ? Dans un troisième temps, nous abordons plus directement la question de la transgression. En effet, pour nous, l’éventuelle dépénalisation de la loi ne modifierait pas le rapport à la transgression. Même si la loi venait supprimer les peines encourues, l’homicide demeurerait un acte transgressif. Pour autant, peut-on, dans des situations cliniques exceptionnelles, argumenter la pertinence d’une transgression d’un point de vue éthique ? Dans une hypothèse positive, existerait-il des points d’appui qui seraient comme des conditions nécessaires, mais pas forcément suffisantes, pour envisager un éventuel acte transgressif ? Enfin, le quatrième point aborde le thème de la rupture. Un axe important des soins palliatifs est de souligner l’importance de la relation. Mais, dans l’hypothèse où le législateur prendrait la responsabilité d’une dépénalisation de l’euthanasie, est-il possible d’envisager, dans certaines circonstances, une rupture avec certaines personnes malades, voire avec des services ou des institutions ?

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Compte-rendu de colloque

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Mallet D. et al., dans Médecine palliative, 12 (2013), p. 207-214.RésuméEt si… Et si une dépénalisation de l’euthanasie était votée en France. Dans le contexte sociétal et politique actuel, n’est-il pas nécessaire que les acteurs de soins palliatifs réfléchissent à ce que deviendrait leur pratique au cas où cette mutation juridique, mais aussi sociologique, anthropologique et philosophique, se réaliserait ? Médecins exerçant dans des institutions publiques, nous avons créé un groupe de travail pour poser ces questions. Au terme de ce parcours, nous avons dégagé quatre grands axes. Ils pourraient servir de balises pour notre pratique si le législateur prenait l’initiative de dépénaliser l’euthanasie. Un premier axe est relatif à la clinique. En effet, avant d’être une question éthique, la demande d’euthanasie relève d’abord d’une approche clinique. Il nous faut développer une compétence, personnelle et collective, pour écouter et prendre soin d’une personne qui nous demande de mettre un terme à sa vie. Le deuxième point met en exergue une éthique fondée sur le compromis. Pouvons-nous, dans une société pluraliste, construire des compromis aboutissant à des pactes de soins, au sein d’une relation attentive certes à la différence, mais aussi à l’équivalence morale des acteurs ? Dans un troisième temps, nous abordons plus directement la question de la transgression. En effet, pour nous, l’éventuelle dépénalisation de la loi ne modifierait pas le rapport à la transgression. Même si la loi venait supprimer les peines encourues, l’homicide demeurerait un acte transgressif. Pour autant, peut-on, dans des situations cliniques exceptionnelles, argumenter la pertinence d’une transgression d’un point de vue éthique ? Dans une hypothèse positive, existerait-il des points d’appui qui seraient comme des conditions nécessaires, mais pas forcément suffisantes, pour envisager un éventuel acte transgressif ? Enfin, le quatrième point aborde le thème de la rupture. Un axe important des soins palliatifs est de souligner l’importance de la relation. Mais, dans l’hypothèse où le législateur prendrait la responsabilité d’une dépénalisation de l’euthanasie, est-il possible d’envisager, dans certaines circonstances, une rupture avec certaines personnes malades, voire avec des services ou des institutions ?

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Mallet D. et al., dans Médecine palliative, 12 (2013), p. 207-214.RésuméEt si… Et si une dépénalisation de l’euthanasie était votée en France. Dans le contexte sociétal et politique actuel, n’est-il pas nécessaire que les acteurs de soins palliatifs réfléchissent à ce que deviendrait leur pratique au cas où cette mutation juridique, mais aussi sociologique, anthropologique et philosophique, se réaliserait ? Médecins exerçant dans des institutions publiques, nous avons créé un groupe de travail pour poser ces questions. Au terme de ce parcours, nous avons dégagé quatre grands axes. Ils pourraient servir de balises pour notre pratique si le législateur prenait l’initiative de dépénaliser l’euthanasie. Un premier axe est relatif à la clinique. En effet, avant d’être une question éthique, la demande d’euthanasie relève d’abord d’une approche clinique. Il nous faut développer une compétence, personnelle et collective, pour écouter et prendre soin d’une personne qui nous demande de mettre un terme à sa vie. Le deuxième point met en exergue une éthique fondée sur le compromis. Pouvons-nous, dans une société pluraliste, construire des compromis aboutissant à des pactes de soins, au sein d’une relation attentive certes à la différence, mais aussi à l’équivalence morale des acteurs ? Dans un troisième temps, nous abordons plus directement la question de la transgression. En effet, pour nous, l’éventuelle dépénalisation de la loi ne modifierait pas le rapport à la transgression. Même si la loi venait supprimer les peines encourues, l’homicide demeurerait un acte transgressif. Pour autant, peut-on, dans des situations cliniques exceptionnelles, argumenter la pertinence d’une transgression d’un point de vue éthique ? Dans une hypothèse positive, existerait-il des points d’appui qui seraient comme des conditions nécessaires, mais pas forcément suffisantes, pour envisager un éventuel acte transgressif ? Enfin, le quatrième point aborde le thème de la rupture. Un axe important des soins palliatifs est de souligner l’importance de la relation. Mais, dans l’hypothèse où le législateur prendrait la responsabilité d’une dépénalisation de l’euthanasie, est-il possible d’envisager, dans certaines circonstances, une rupture avec certaines personnes malades, voire avec des services ou des institutions ?

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Mallet D. et al., dans Médecine palliative, 12 (2013), p. 207-214.RésuméEt si… Et si une dépénalisation de l’euthanasie était votée en France. Dans le contexte sociétal et politique actuel, n’est-il pas nécessaire que les acteurs de soins palliatifs réfléchissent à ce que deviendrait leur pratique au cas où cette mutation juridique, mais aussi sociologique, anthropologique et philosophique, se réaliserait ? Médecins exerçant dans des institutions publiques, nous avons créé un groupe de travail pour poser ces questions. Au terme de ce parcours, nous avons dégagé quatre grands axes. Ils pourraient servir de balises pour notre pratique si le législateur prenait l’initiative de dépénaliser l’euthanasie. Un premier axe est relatif à la clinique. En effet, avant d’être une question éthique, la demande d’euthanasie relève d’abord d’une approche clinique. Il nous faut développer une compétence, personnelle et collective, pour écouter et prendre soin d’une personne qui nous demande de mettre un terme à sa vie. Le deuxième point met en exergue une éthique fondée sur le compromis. Pouvons-nous, dans une société pluraliste, construire des compromis aboutissant à des pactes de soins, au sein d’une relation attentive certes à la différence, mais aussi à l’équivalence morale des acteurs ? Dans un troisième temps, nous abordons plus directement la question de la transgression. En effet, pour nous, l’éventuelle dépénalisation de la loi ne modifierait pas le rapport à la transgression. Même si la loi venait supprimer les peines encourues, l’homicide demeurerait un acte transgressif. Pour autant, peut-on, dans des situations cliniques exceptionnelles, argumenter la pertinence d’une transgression d’un point de vue éthique ? Dans une hypothèse positive, existerait-il des points d’appui qui seraient comme des conditions nécessaires, mais pas forcément suffisantes, pour envisager un éventuel acte transgressif ? Enfin, le quatrième point aborde le thème de la rupture. Un axe important des soins palliatifs est de souligner l’importance de la relation. Mais, dans l’hypothèse où le législateur prendrait la responsabilité d’une dépénalisation de l’euthanasie, est-il possible d’envisager, dans certaines circonstances, une rupture avec certaines personnes malades, voire avec des services ou des institutions ?

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