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La présence silencieuse auprès d'un patient en fin de vie, un soin spirituel

Thèse pour obtenir le grade de Docteur en Philosophie de l’Université de Paris-EstPrésentée et soutenue publiquement le 10 janvier 2013 par AOUARA Marie-Pierre Liliane323 pp.Directeur de thèse : Pr. Dominique FolscheidPour lire le document completINTRODUCTIONUn travail ayant pour thème la présence silencieuse comme un soin spirituel, dans l’accompagnement d’aumônerie en fin de vie, peut sembler étonnant. La pratique de la religion en milieu hospitalier en France s’inscrit dans un contexte de laïcité où la croyance est surtout une affaire privée. Pourtant, l’assistance spirituelle relève du droit pour les patients hospitalisés à « […] être en mesure de participer à l’exercice de leur culte, […] » et de recevoir « […] la visite du ministre du culte de leur choix1 ». Mais elle demeure, néanmoins, une question très délicate dans les lieux de soins, où elle s’appuie sur un principe d’égalité entre les religions à l’intérieur de la sphère publique. Il était donc pertinent de faire un état des lieux sur ce qui est entendu par fait religieux notamment face au mourir.Pendant longtemps en France, les religions n’ont été que très peu tolérées dans l’enceinte hospitalière. La loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat en 1905 a permis aux associations cultuelles d’exprimer leurs diversités. Aujourd’hui, il s’agit d’étendre cette tolérance à toute croyance, avec le risque de penser que toutes se valent et donc qu’aucune n’a de valeur. M. Blondel appelle ce risque le tolérantisme, c’est-à-dire une déviation du sens de la tolérance. Réfléchir à la présence de l’aumônier en fin de vie, c’est donc aussi réfléchir sur la place du religieux et de la mort dans la société.Dans ce contexte de laïcité à la française, s’inscrit l’accompagnement spirituel face au mourir dans un lieu de soins marqué, d’une part, par les progrès d’une médecine technologique et la place faite à la liberté thérapeutique du patient et, d’autre part, par l’échec des thérapeutiques et l’impuissance à guérir totalement.1 Décret 74-27 du 14 janvier 1974, article 45, relatif aux règles de fonctionnement des centres hospitaliers et des hôpitaux locaux 2 Propos d’un aumônier de soins palliatifs, lors d’une présentation de la mission d’aumônerie, congrès de la Société Française de soins palliatifs, Juin 2012.

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La présence silencieuse auprès d'un patient en fin de vie, un soin spirituel

Thèse pour obtenir le grade de Docteur en Philosophie de l’Université de Paris-EstPrésentée et soutenue publiquement le 10 janvier 2013 par AOUARA Marie-Pierre Liliane323 pp.Directeur de thèse : Pr. Dominique FolscheidPour lire le document completINTRODUCTIONUn travail ayant pour thème la présence silencieuse comme un soin spirituel, dans l’accompagnement d’aumônerie en fin de vie, peut sembler étonnant. La pratique de la religion en milieu hospitalier en France s’inscrit dans un contexte de laïcité où la croyance est surtout une affaire privée. Pourtant, l’assistance spirituelle relève du droit pour les patients hospitalisés à « […] être en mesure de participer à l’exercice de leur culte, […] » et de recevoir « […] la visite du ministre du culte de leur choix1 ». Mais elle demeure, néanmoins, une question très délicate dans les lieux de soins, où elle s’appuie sur un principe d’égalité entre les religions à l’intérieur de la sphère publique. Il était donc pertinent de faire un état des lieux sur ce qui est entendu par fait religieux notamment face au mourir.Pendant longtemps en France, les religions n’ont été que très peu tolérées dans l’enceinte hospitalière. La loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat en 1905 a permis aux associations cultuelles d’exprimer leurs diversités. Aujourd’hui, il s’agit d’étendre cette tolérance à toute croyance, avec le risque de penser que toutes se valent et donc qu’aucune n’a de valeur. M. Blondel appelle ce risque le tolérantisme, c’est-à-dire une déviation du sens de la tolérance. Réfléchir à la présence de l’aumônier en fin de vie, c’est donc aussi réfléchir sur la place du religieux et de la mort dans la société.Dans ce contexte de laïcité à la française, s’inscrit l’accompagnement spirituel face au mourir dans un lieu de soins marqué, d’une part, par les progrès d’une médecine technologique et la place faite à la liberté thérapeutique du patient et, d’autre part, par l’échec des thérapeutiques et l’impuissance à guérir totalement.1 Décret 74-27 du 14 janvier 1974, article 45, relatif aux règles de fonctionnement des centres hospitaliers et des hôpitaux locaux 2 Propos d’un aumônier de soins palliatifs, lors d’une présentation de la mission d’aumônerie, congrès de la Société Française de soins palliatifs, Juin 2012.

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Thèse pour obtenir le grade de Docteur en Philosophie de l’Université de Paris-EstPrésentée et soutenue publiquement le 10 janvier 2013 par AOUARA Marie-Pierre Liliane323 pp.Directeur de thèse : Pr. Dominique FolscheidPour lire le document completINTRODUCTIONUn travail ayant pour thème la présence silencieuse comme un soin spirituel, dans l’accompagnement d’aumônerie en fin de vie, peut sembler étonnant. La pratique de la religion en milieu hospitalier en France s’inscrit dans un contexte de laïcité où la croyance est surtout une affaire privée. Pourtant, l’assistance spirituelle relève du droit pour les patients hospitalisés à « […] être en mesure de participer à l’exercice de leur culte, […] » et de recevoir « […] la visite du ministre du culte de leur choix1 ». Mais elle demeure, néanmoins, une question très délicate dans les lieux de soins, où elle s’appuie sur un principe d’égalité entre les religions à l’intérieur de la sphère publique. Il était donc pertinent de faire un état des lieux sur ce qui est entendu par fait religieux notamment face au mourir.Pendant longtemps en France, les religions n’ont été que très peu tolérées dans l’enceinte hospitalière. La loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat en 1905 a permis aux associations cultuelles d’exprimer leurs diversités. Aujourd’hui, il s’agit d’étendre cette tolérance à toute croyance, avec le risque de penser que toutes se valent et donc qu’aucune n’a de valeur. M. Blondel appelle ce risque le tolérantisme, c’est-à-dire une déviation du sens de la tolérance. Réfléchir à la présence de l’aumônier en fin de vie, c’est donc aussi réfléchir sur la place du religieux et de la mort dans la société.Dans ce contexte de laïcité à la française, s’inscrit l’accompagnement spirituel face au mourir dans un lieu de soins marqué, d’une part, par les progrès d’une médecine technologique et la place faite à la liberté thérapeutique du patient et, d’autre part, par l’échec des thérapeutiques et l’impuissance à guérir totalement.1 Décret 74-27 du 14 janvier 1974, article 45, relatif aux règles de fonctionnement des centres hospitaliers et des hôpitaux locaux 2 Propos d’un aumônier de soins palliatifs, lors d’une présentation de la mission d’aumônerie, congrès de la Société Française de soins palliatifs, Juin 2012.

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