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collection
Jérôme Alric & Bérénice Bénézech

La mort ne s'affronte pas...!

La thèse que nous soutenons dans cet ouvrage, à partir de notre clinique quotidienne auprès de patients gravement malade et/ou en fin de vie, est de dire que la mort ne s’affronte pas. Cette réflexion, arrimée au sensible de la rencontre clinique, ne se veut ni un guide de bonnes pratiques, ni un repère éthique à mettre en acte. Nous voudrions ici simplement témoigner de ce fait que la souffrance à proximité de la mort doit être appréhendée dans une grande complexité qui n’est que le reflet de la complexité de la vie psychique dans son rapport à la mort. Même en fin de vie, les apparences sont bien souvent trompeuses. En effet, au-delà de ce qui est donné à voir dans des attitudes raisonnables et résignées, il est un niveau émotionnel qui obéit à des coordonnées plus intimes, plus sensibles qui font appel aux dimensions de l’archaïque, du pulsionnel, de l’irraisonnable, de l’irrationnel… bref, qui renvoie directement à l’infantile en nous, encore bien vivant... Quel est le sens premier du verbe affronter ? Non pas la signification résiduelle du mot, retrouvée dans les dictionnaires actuels, qui retient « braver la mort » comme un synonyme d’affronter la mort. Braver n’est pas si éloigné de défier, sorte de fanfaronnade où l’adversaire est pris à témoin de son incapacité à nous atteindre, dans un jeu oublieux du réel. Affronter, c’est mettre de niveau et bout à bout (par exemple, en menuiserie, deux morceaux de bois). Front contre front, dans une rencontre singulière et en statut d’égalité ; comme les lions s’affrontent en combat ; yeux dans les yeux. Se dessine ainsi la première difficulté de l’expression, l’absence d’égalité entre les deux protagonistes : un humain et la mort… Affronter la mort, ce serait, difficulté tout aussi inacceptable, regarder le néant en face, le rien, la disparition intégrale de nous-même, l’absence de projection vers l’à-venir…Car ce sont bien des médiations humaines qui nous font voir la mort sous une autre perspective que la décomposition d’un cadavre. Peut-être peut-elle s’envisager ainsi pour d’autres.., lointains.., à la rigueur…mais celle de nos proches… et la nôtre… Heureusement que des représentations multiples viennent remplir ce vide et que nous pensons pouvoir traverser cette mort et ne pas nous y engloutir entièrement. Ou bien, dans une attitude de vie différente, nous accrochons-nous à nos perspectives terrestres, dans la peur de les perdre à tout jamais....

interview

La mort ne s'affronte pas...!

La thèse que nous soutenons dans cet ouvrage, à partir de notre clinique quotidienne auprès de patients gravement malade et/ou en fin de vie, est de dire que la mort ne s’affronte pas. Cette réflexion, arrimée au sensible de la rencontre clinique, ne se veut ni un guide de bonnes pratiques, ni un repère éthique à mettre en acte. Nous voudrions ici simplement témoigner de ce fait que la souffrance à proximité de la mort doit être appréhendée dans une grande complexité qui n’est que le reflet de la complexité de la vie psychique dans son rapport à la mort. Même en fin de vie, les apparences sont bien souvent trompeuses. En effet, au-delà de ce qui est donné à voir dans des attitudes raisonnables et résignées, il est un niveau émotionnel qui obéit à des coordonnées plus intimes, plus sensibles qui font appel aux dimensions de l’archaïque, du pulsionnel, de l’irraisonnable, de l’irrationnel… bref, qui renvoie directement à l’infantile en nous, encore bien vivant... Quel est le sens premier du verbe affronter ? Non pas la signification résiduelle du mot, retrouvée dans les dictionnaires actuels, qui retient « braver la mort » comme un synonyme d’affronter la mort. Braver n’est pas si éloigné de défier, sorte de fanfaronnade où l’adversaire est pris à témoin de son incapacité à nous atteindre, dans un jeu oublieux du réel. Affronter, c’est mettre de niveau et bout à bout (par exemple, en menuiserie, deux morceaux de bois). Front contre front, dans une rencontre singulière et en statut d’égalité ; comme les lions s’affrontent en combat ; yeux dans les yeux. Se dessine ainsi la première difficulté de l’expression, l’absence d’égalité entre les deux protagonistes : un humain et la mort… Affronter la mort, ce serait, difficulté tout aussi inacceptable, regarder le néant en face, le rien, la disparition intégrale de nous-même, l’absence de projection vers l’à-venir…Car ce sont bien des médiations humaines qui nous font voir la mort sous une autre perspective que la décomposition d’un cadavre. Peut-être peut-elle s’envisager ainsi pour d’autres.., lointains.., à la rigueur…mais celle de nos proches… et la nôtre… Heureusement que des représentations multiples viennent remplir ce vide et que nous pensons pouvoir traverser cette mort et ne pas nous y engloutir entièrement. Ou bien, dans une attitude de vie différente, nous accrochons-nous à nos perspectives terrestres, dans la peur de les perdre à tout jamais....

Compte-rendu de colloque

La mort ne s'affronte pas...!

La thèse que nous soutenons dans cet ouvrage, à partir de notre clinique quotidienne auprès de patients gravement malade et/ou en fin de vie, est de dire que la mort ne s’affronte pas. Cette réflexion, arrimée au sensible de la rencontre clinique, ne se veut ni un guide de bonnes pratiques, ni un repère éthique à mettre en acte. Nous voudrions ici simplement témoigner de ce fait que la souffrance à proximité de la mort doit être appréhendée dans une grande complexité qui n’est que le reflet de la complexité de la vie psychique dans son rapport à la mort. Même en fin de vie, les apparences sont bien souvent trompeuses. En effet, au-delà de ce qui est donné à voir dans des attitudes raisonnables et résignées, il est un niveau émotionnel qui obéit à des coordonnées plus intimes, plus sensibles qui font appel aux dimensions de l’archaïque, du pulsionnel, de l’irraisonnable, de l’irrationnel… bref, qui renvoie directement à l’infantile en nous, encore bien vivant... Quel est le sens premier du verbe affronter ? Non pas la signification résiduelle du mot, retrouvée dans les dictionnaires actuels, qui retient « braver la mort » comme un synonyme d’affronter la mort. Braver n’est pas si éloigné de défier, sorte de fanfaronnade où l’adversaire est pris à témoin de son incapacité à nous atteindre, dans un jeu oublieux du réel. Affronter, c’est mettre de niveau et bout à bout (par exemple, en menuiserie, deux morceaux de bois). Front contre front, dans une rencontre singulière et en statut d’égalité ; comme les lions s’affrontent en combat ; yeux dans les yeux. Se dessine ainsi la première difficulté de l’expression, l’absence d’égalité entre les deux protagonistes : un humain et la mort… Affronter la mort, ce serait, difficulté tout aussi inacceptable, regarder le néant en face, le rien, la disparition intégrale de nous-même, l’absence de projection vers l’à-venir…Car ce sont bien des médiations humaines qui nous font voir la mort sous une autre perspective que la décomposition d’un cadavre. Peut-être peut-elle s’envisager ainsi pour d’autres.., lointains.., à la rigueur…mais celle de nos proches… et la nôtre… Heureusement que des représentations multiples viennent remplir ce vide et que nous pensons pouvoir traverser cette mort et ne pas nous y engloutir entièrement. Ou bien, dans une attitude de vie différente, nous accrochons-nous à nos perspectives terrestres, dans la peur de les perdre à tout jamais....

La mort ne s'affronte pas...!

La thèse que nous soutenons dans cet ouvrage, à partir de notre clinique quotidienne auprès de patients gravement malade et/ou en fin de vie, est de dire que la mort ne s’affronte pas. Cette réflexion, arrimée au sensible de la rencontre clinique, ne se veut ni un guide de bonnes pratiques, ni un repère éthique à mettre en acte. Nous voudrions ici simplement témoigner de ce fait que la souffrance à proximité de la mort doit être appréhendée dans une grande complexité qui n’est que le reflet de la complexité de la vie psychique dans son rapport à la mort. Même en fin de vie, les apparences sont bien souvent trompeuses. En effet, au-delà de ce qui est donné à voir dans des attitudes raisonnables et résignées, il est un niveau émotionnel qui obéit à des coordonnées plus intimes, plus sensibles qui font appel aux dimensions de l’archaïque, du pulsionnel, de l’irraisonnable, de l’irrationnel… bref, qui renvoie directement à l’infantile en nous, encore bien vivant... Quel est le sens premier du verbe affronter ? Non pas la signification résiduelle du mot, retrouvée dans les dictionnaires actuels, qui retient « braver la mort » comme un synonyme d’affronter la mort. Braver n’est pas si éloigné de défier, sorte de fanfaronnade où l’adversaire est pris à témoin de son incapacité à nous atteindre, dans un jeu oublieux du réel. Affronter, c’est mettre de niveau et bout à bout (par exemple, en menuiserie, deux morceaux de bois). Front contre front, dans une rencontre singulière et en statut d’égalité ; comme les lions s’affrontent en combat ; yeux dans les yeux. Se dessine ainsi la première difficulté de l’expression, l’absence d’égalité entre les deux protagonistes : un humain et la mort… Affronter la mort, ce serait, difficulté tout aussi inacceptable, regarder le néant en face, le rien, la disparition intégrale de nous-même, l’absence de projection vers l’à-venir…Car ce sont bien des médiations humaines qui nous font voir la mort sous une autre perspective que la décomposition d’un cadavre. Peut-être peut-elle s’envisager ainsi pour d’autres.., lointains.., à la rigueur…mais celle de nos proches… et la nôtre… Heureusement que des représentations multiples viennent remplir ce vide et que nous pensons pouvoir traverser cette mort et ne pas nous y engloutir entièrement. Ou bien, dans une attitude de vie différente, nous accrochons-nous à nos perspectives terrestres, dans la peur de les perdre à tout jamais....

Vidéo

La mort ne s'affronte pas...!

La thèse que nous soutenons dans cet ouvrage, à partir de notre clinique quotidienne auprès de patients gravement malade et/ou en fin de vie, est de dire que la mort ne s’affronte pas. Cette réflexion, arrimée au sensible de la rencontre clinique, ne se veut ni un guide de bonnes pratiques, ni un repère éthique à mettre en acte. Nous voudrions ici simplement témoigner de ce fait que la souffrance à proximité de la mort doit être appréhendée dans une grande complexité qui n’est que le reflet de la complexité de la vie psychique dans son rapport à la mort. Même en fin de vie, les apparences sont bien souvent trompeuses. En effet, au-delà de ce qui est donné à voir dans des attitudes raisonnables et résignées, il est un niveau émotionnel qui obéit à des coordonnées plus intimes, plus sensibles qui font appel aux dimensions de l’archaïque, du pulsionnel, de l’irraisonnable, de l’irrationnel… bref, qui renvoie directement à l’infantile en nous, encore bien vivant... Quel est le sens premier du verbe affronter ? Non pas la signification résiduelle du mot, retrouvée dans les dictionnaires actuels, qui retient « braver la mort » comme un synonyme d’affronter la mort. Braver n’est pas si éloigné de défier, sorte de fanfaronnade où l’adversaire est pris à témoin de son incapacité à nous atteindre, dans un jeu oublieux du réel. Affronter, c’est mettre de niveau et bout à bout (par exemple, en menuiserie, deux morceaux de bois). Front contre front, dans une rencontre singulière et en statut d’égalité ; comme les lions s’affrontent en combat ; yeux dans les yeux. Se dessine ainsi la première difficulté de l’expression, l’absence d’égalité entre les deux protagonistes : un humain et la mort… Affronter la mort, ce serait, difficulté tout aussi inacceptable, regarder le néant en face, le rien, la disparition intégrale de nous-même, l’absence de projection vers l’à-venir…Car ce sont bien des médiations humaines qui nous font voir la mort sous une autre perspective que la décomposition d’un cadavre. Peut-être peut-elle s’envisager ainsi pour d’autres.., lointains.., à la rigueur…mais celle de nos proches… et la nôtre… Heureusement que des représentations multiples viennent remplir ce vide et que nous pensons pouvoir traverser cette mort et ne pas nous y engloutir entièrement. Ou bien, dans une attitude de vie différente, nous accrochons-nous à nos perspectives terrestres, dans la peur de les perdre à tout jamais....

La mort ne s'affronte pas...!

La thèse que nous soutenons dans cet ouvrage, à partir de notre clinique quotidienne auprès de patients gravement malade et/ou en fin de vie, est de dire que la mort ne s’affronte pas. Cette réflexion, arrimée au sensible de la rencontre clinique, ne se veut ni un guide de bonnes pratiques, ni un repère éthique à mettre en acte. Nous voudrions ici simplement témoigner de ce fait que la souffrance à proximité de la mort doit être appréhendée dans une grande complexité qui n’est que le reflet de la complexité de la vie psychique dans son rapport à la mort. Même en fin de vie, les apparences sont bien souvent trompeuses. En effet, au-delà de ce qui est donné à voir dans des attitudes raisonnables et résignées, il est un niveau émotionnel qui obéit à des coordonnées plus intimes, plus sensibles qui font appel aux dimensions de l’archaïque, du pulsionnel, de l’irraisonnable, de l’irrationnel… bref, qui renvoie directement à l’infantile en nous, encore bien vivant... Quel est le sens premier du verbe affronter ? Non pas la signification résiduelle du mot, retrouvée dans les dictionnaires actuels, qui retient « braver la mort » comme un synonyme d’affronter la mort. Braver n’est pas si éloigné de défier, sorte de fanfaronnade où l’adversaire est pris à témoin de son incapacité à nous atteindre, dans un jeu oublieux du réel. Affronter, c’est mettre de niveau et bout à bout (par exemple, en menuiserie, deux morceaux de bois). Front contre front, dans une rencontre singulière et en statut d’égalité ; comme les lions s’affrontent en combat ; yeux dans les yeux. Se dessine ainsi la première difficulté de l’expression, l’absence d’égalité entre les deux protagonistes : un humain et la mort… Affronter la mort, ce serait, difficulté tout aussi inacceptable, regarder le néant en face, le rien, la disparition intégrale de nous-même, l’absence de projection vers l’à-venir…Car ce sont bien des médiations humaines qui nous font voir la mort sous une autre perspective que la décomposition d’un cadavre. Peut-être peut-elle s’envisager ainsi pour d’autres.., lointains.., à la rigueur…mais celle de nos proches… et la nôtre… Heureusement que des représentations multiples viennent remplir ce vide et que nous pensons pouvoir traverser cette mort et ne pas nous y engloutir entièrement. Ou bien, dans une attitude de vie différente, nous accrochons-nous à nos perspectives terrestres, dans la peur de les perdre à tout jamais....