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La Clinique du sens

COMPTE-RENDU DU COLLOQUE INTERNATIONAL À L'UNIVERSITÉ DE LAUSANNE (SUISSE)

Organisé par l’Institut des sciences sociales des religions en collaboration avec la Plateforme MS3 Médecine, Spiritualité, Soins et Société du CHUV, les 14 et 15 novembre 2019.

Ce colloque, qui a réuni environ 80 personnes, a été l’occasion d’un dialogue entre l’accompagnement spirituel proposé par les aumôniers ou accompagnant∙es spirituel∙les et la logothérapie présentée par des psychologues ou psychiatres de l’école de Victor Frankl.

La première journée fut consacrée à une réflexion sur l’évolution de l’accompagnement spirituel présentée par des spécialistes des Pays Bas ou de Norvège, la seconde à des exposés et ateliers traitant des axes principaux de la pensée de Victor Frankl par des logothérapeutes suisses et français. Et c’est la question du sens qui fut au centre des discussions.

Comme le disait le norvégien Lars Danbolt dans sa conférence : l’aumônier peut être défini aujourd’hui comme un∙e professionnel∙le travaillant dans le domaine du spirituel et de l’existentiel. Son action se situe principalement dans le domaine religieux et dans celui du soin existentiel à des personnes dans des situations critiques et s’interrogeant sur le sens de leur vie dans des situations inhabituelles. Lars Danbolt et sa collègue des Pays Bas, Hetty Zock ont insisté sur le fait que la sécularisation majeure observée dans leurs pays ne permettait plus de cantonner l’action des aumôniers au soutien religieux mais devait englober la question du sens de la vie formulé dans des termes non religieux et rejoignant les préoccupations spirituelles des personnes concernées.

De son côté le professeur Georges-Elia Sarfati, psychiatre et logothérapeute a décrit l’anthropologie de Victor Frankl en insistant sur ses trois dimensions : psychosomatique, psychosociale et également noétique. Cette dernière dimension décrit la capacité spécifiquement humaine qui permet la distanciation et le dépassement de soi. Elle ne s’observe pas mais s’atteste. Elle n’est pas développée de la même manière par tout le monde, dépendamment des contextes. Elle se définit par le sens donné à la vie grâce à une transcendance vue comme une aptitude humaine, qui n’est pas définie par son contenu mais par son fonctionnement, la capacité à s’autodistancer et à dépasser la souffrance. Le principe thérapeutique de la logothérapie est de prendre distance face à la souffrance et de se remettre en route. Cela permet de redonner sens à sa vie, de retrouver une orientation spacio-temporelle.

Les approches des aumôniers s’intéressant à la manière dont les personnes qu’ils ou elles accompagnent peuvent donner ou retrouver un sens à leur vie et des logothérapeutes veillant à aider leurs patient∙es à mobiliser la dimension noétique de leur vie se sont avérées avoir de nombreuses connivences.

Le langage non religieux de la logothérapie a certainement l’avantage de pouvoir être entendu plus largement tout en abordant dans sa pratique le sens de la vie.

La pratique des aumôniers a lui la possibilité de formuler les liens de cette quête de sens avec la sagesse spirituelle et religieuse de l’humanité. Et dans ce domaine plusieurs aumôniers ont quitté le colloque, convaincus de la nécessité de mieux rendre compte de leurs présupposés dans un langage rendant justice à leurs traditions tout en étant audible et compréhensible aujourd’hui.

CO/8.1.20

interview

La Clinique du sens

COMPTE-RENDU DU COLLOQUE INTERNATIONAL À L'UNIVERSITÉ DE LAUSANNE (SUISSE)

Organisé par l’Institut des sciences sociales des religions en collaboration avec la Plateforme MS3 Médecine, Spiritualité, Soins et Société du CHUV, les 14 et 15 novembre 2019.

Ce colloque, qui a réuni environ 80 personnes, a été l’occasion d’un dialogue entre l’accompagnement spirituel proposé par les aumôniers ou accompagnant∙es spirituel∙les et la logothérapie présentée par des psychologues ou psychiatres de l’école de Victor Frankl.

La première journée fut consacrée à une réflexion sur l’évolution de l’accompagnement spirituel présentée par des spécialistes des Pays Bas ou de Norvège, la seconde à des exposés et ateliers traitant des axes principaux de la pensée de Victor Frankl par des logothérapeutes suisses et français. Et c’est la question du sens qui fut au centre des discussions.

Comme le disait le norvégien Lars Danbolt dans sa conférence : l’aumônier peut être défini aujourd’hui comme un∙e professionnel∙le travaillant dans le domaine du spirituel et de l’existentiel. Son action se situe principalement dans le domaine religieux et dans celui du soin existentiel à des personnes dans des situations critiques et s’interrogeant sur le sens de leur vie dans des situations inhabituelles. Lars Danbolt et sa collègue des Pays Bas, Hetty Zock ont insisté sur le fait que la sécularisation majeure observée dans leurs pays ne permettait plus de cantonner l’action des aumôniers au soutien religieux mais devait englober la question du sens de la vie formulé dans des termes non religieux et rejoignant les préoccupations spirituelles des personnes concernées.

De son côté le professeur Georges-Elia Sarfati, psychiatre et logothérapeute a décrit l’anthropologie de Victor Frankl en insistant sur ses trois dimensions : psychosomatique, psychosociale et également noétique. Cette dernière dimension décrit la capacité spécifiquement humaine qui permet la distanciation et le dépassement de soi. Elle ne s’observe pas mais s’atteste. Elle n’est pas développée de la même manière par tout le monde, dépendamment des contextes. Elle se définit par le sens donné à la vie grâce à une transcendance vue comme une aptitude humaine, qui n’est pas définie par son contenu mais par son fonctionnement, la capacité à s’autodistancer et à dépasser la souffrance. Le principe thérapeutique de la logothérapie est de prendre distance face à la souffrance et de se remettre en route. Cela permet de redonner sens à sa vie, de retrouver une orientation spacio-temporelle.

Les approches des aumôniers s’intéressant à la manière dont les personnes qu’ils ou elles accompagnent peuvent donner ou retrouver un sens à leur vie et des logothérapeutes veillant à aider leurs patient∙es à mobiliser la dimension noétique de leur vie se sont avérées avoir de nombreuses connivences.

Le langage non religieux de la logothérapie a certainement l’avantage de pouvoir être entendu plus largement tout en abordant dans sa pratique le sens de la vie.

La pratique des aumôniers a lui la possibilité de formuler les liens de cette quête de sens avec la sagesse spirituelle et religieuse de l’humanité. Et dans ce domaine plusieurs aumôniers ont quitté le colloque, convaincus de la nécessité de mieux rendre compte de leurs présupposés dans un langage rendant justice à leurs traditions tout en étant audible et compréhensible aujourd’hui.

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Compte-rendu de colloque

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COMPTE-RENDU DU COLLOQUE INTERNATIONAL À L'UNIVERSITÉ DE LAUSANNE (SUISSE)

Organisé par l’Institut des sciences sociales des religions en collaboration avec la Plateforme MS3 Médecine, Spiritualité, Soins et Société du CHUV, les 14 et 15 novembre 2019.

Ce colloque, qui a réuni environ 80 personnes, a été l’occasion d’un dialogue entre l’accompagnement spirituel proposé par les aumôniers ou accompagnant∙es spirituel∙les et la logothérapie présentée par des psychologues ou psychiatres de l’école de Victor Frankl.

La première journée fut consacrée à une réflexion sur l’évolution de l’accompagnement spirituel présentée par des spécialistes des Pays Bas ou de Norvège, la seconde à des exposés et ateliers traitant des axes principaux de la pensée de Victor Frankl par des logothérapeutes suisses et français. Et c’est la question du sens qui fut au centre des discussions.

Comme le disait le norvégien Lars Danbolt dans sa conférence : l’aumônier peut être défini aujourd’hui comme un∙e professionnel∙le travaillant dans le domaine du spirituel et de l’existentiel. Son action se situe principalement dans le domaine religieux et dans celui du soin existentiel à des personnes dans des situations critiques et s’interrogeant sur le sens de leur vie dans des situations inhabituelles. Lars Danbolt et sa collègue des Pays Bas, Hetty Zock ont insisté sur le fait que la sécularisation majeure observée dans leurs pays ne permettait plus de cantonner l’action des aumôniers au soutien religieux mais devait englober la question du sens de la vie formulé dans des termes non religieux et rejoignant les préoccupations spirituelles des personnes concernées.

De son côté le professeur Georges-Elia Sarfati, psychiatre et logothérapeute a décrit l’anthropologie de Victor Frankl en insistant sur ses trois dimensions : psychosomatique, psychosociale et également noétique. Cette dernière dimension décrit la capacité spécifiquement humaine qui permet la distanciation et le dépassement de soi. Elle ne s’observe pas mais s’atteste. Elle n’est pas développée de la même manière par tout le monde, dépendamment des contextes. Elle se définit par le sens donné à la vie grâce à une transcendance vue comme une aptitude humaine, qui n’est pas définie par son contenu mais par son fonctionnement, la capacité à s’autodistancer et à dépasser la souffrance. Le principe thérapeutique de la logothérapie est de prendre distance face à la souffrance et de se remettre en route. Cela permet de redonner sens à sa vie, de retrouver une orientation spacio-temporelle.

Les approches des aumôniers s’intéressant à la manière dont les personnes qu’ils ou elles accompagnent peuvent donner ou retrouver un sens à leur vie et des logothérapeutes veillant à aider leurs patient∙es à mobiliser la dimension noétique de leur vie se sont avérées avoir de nombreuses connivences.

Le langage non religieux de la logothérapie a certainement l’avantage de pouvoir être entendu plus largement tout en abordant dans sa pratique le sens de la vie.

La pratique des aumôniers a lui la possibilité de formuler les liens de cette quête de sens avec la sagesse spirituelle et religieuse de l’humanité. Et dans ce domaine plusieurs aumôniers ont quitté le colloque, convaincus de la nécessité de mieux rendre compte de leurs présupposés dans un langage rendant justice à leurs traditions tout en étant audible et compréhensible aujourd’hui.

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COMPTE-RENDU DU COLLOQUE INTERNATIONAL À L'UNIVERSITÉ DE LAUSANNE (SUISSE)

Organisé par l’Institut des sciences sociales des religions en collaboration avec la Plateforme MS3 Médecine, Spiritualité, Soins et Société du CHUV, les 14 et 15 novembre 2019.

Ce colloque, qui a réuni environ 80 personnes, a été l’occasion d’un dialogue entre l’accompagnement spirituel proposé par les aumôniers ou accompagnant∙es spirituel∙les et la logothérapie présentée par des psychologues ou psychiatres de l’école de Victor Frankl.

La première journée fut consacrée à une réflexion sur l’évolution de l’accompagnement spirituel présentée par des spécialistes des Pays Bas ou de Norvège, la seconde à des exposés et ateliers traitant des axes principaux de la pensée de Victor Frankl par des logothérapeutes suisses et français. Et c’est la question du sens qui fut au centre des discussions.

Comme le disait le norvégien Lars Danbolt dans sa conférence : l’aumônier peut être défini aujourd’hui comme un∙e professionnel∙le travaillant dans le domaine du spirituel et de l’existentiel. Son action se situe principalement dans le domaine religieux et dans celui du soin existentiel à des personnes dans des situations critiques et s’interrogeant sur le sens de leur vie dans des situations inhabituelles. Lars Danbolt et sa collègue des Pays Bas, Hetty Zock ont insisté sur le fait que la sécularisation majeure observée dans leurs pays ne permettait plus de cantonner l’action des aumôniers au soutien religieux mais devait englober la question du sens de la vie formulé dans des termes non religieux et rejoignant les préoccupations spirituelles des personnes concernées.

De son côté le professeur Georges-Elia Sarfati, psychiatre et logothérapeute a décrit l’anthropologie de Victor Frankl en insistant sur ses trois dimensions : psychosomatique, psychosociale et également noétique. Cette dernière dimension décrit la capacité spécifiquement humaine qui permet la distanciation et le dépassement de soi. Elle ne s’observe pas mais s’atteste. Elle n’est pas développée de la même manière par tout le monde, dépendamment des contextes. Elle se définit par le sens donné à la vie grâce à une transcendance vue comme une aptitude humaine, qui n’est pas définie par son contenu mais par son fonctionnement, la capacité à s’autodistancer et à dépasser la souffrance. Le principe thérapeutique de la logothérapie est de prendre distance face à la souffrance et de se remettre en route. Cela permet de redonner sens à sa vie, de retrouver une orientation spacio-temporelle.

Les approches des aumôniers s’intéressant à la manière dont les personnes qu’ils ou elles accompagnent peuvent donner ou retrouver un sens à leur vie et des logothérapeutes veillant à aider leurs patient∙es à mobiliser la dimension noétique de leur vie se sont avérées avoir de nombreuses connivences.

Le langage non religieux de la logothérapie a certainement l’avantage de pouvoir être entendu plus largement tout en abordant dans sa pratique le sens de la vie.

La pratique des aumôniers a lui la possibilité de formuler les liens de cette quête de sens avec la sagesse spirituelle et religieuse de l’humanité. Et dans ce domaine plusieurs aumôniers ont quitté le colloque, convaincus de la nécessité de mieux rendre compte de leurs présupposés dans un langage rendant justice à leurs traditions tout en étant audible et compréhensible aujourd’hui.

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Organisé par l’Institut des sciences sociales des religions en collaboration avec la Plateforme MS3 Médecine, Spiritualité, Soins et Société du CHUV, les 14 et 15 novembre 2019.

Ce colloque, qui a réuni environ 80 personnes, a été l’occasion d’un dialogue entre l’accompagnement spirituel proposé par les aumôniers ou accompagnant∙es spirituel∙les et la logothérapie présentée par des psychologues ou psychiatres de l’école de Victor Frankl.

La première journée fut consacrée à une réflexion sur l’évolution de l’accompagnement spirituel présentée par des spécialistes des Pays Bas ou de Norvège, la seconde à des exposés et ateliers traitant des axes principaux de la pensée de Victor Frankl par des logothérapeutes suisses et français. Et c’est la question du sens qui fut au centre des discussions.

Comme le disait le norvégien Lars Danbolt dans sa conférence : l’aumônier peut être défini aujourd’hui comme un∙e professionnel∙le travaillant dans le domaine du spirituel et de l’existentiel. Son action se situe principalement dans le domaine religieux et dans celui du soin existentiel à des personnes dans des situations critiques et s’interrogeant sur le sens de leur vie dans des situations inhabituelles. Lars Danbolt et sa collègue des Pays Bas, Hetty Zock ont insisté sur le fait que la sécularisation majeure observée dans leurs pays ne permettait plus de cantonner l’action des aumôniers au soutien religieux mais devait englober la question du sens de la vie formulé dans des termes non religieux et rejoignant les préoccupations spirituelles des personnes concernées.

De son côté le professeur Georges-Elia Sarfati, psychiatre et logothérapeute a décrit l’anthropologie de Victor Frankl en insistant sur ses trois dimensions : psychosomatique, psychosociale et également noétique. Cette dernière dimension décrit la capacité spécifiquement humaine qui permet la distanciation et le dépassement de soi. Elle ne s’observe pas mais s’atteste. Elle n’est pas développée de la même manière par tout le monde, dépendamment des contextes. Elle se définit par le sens donné à la vie grâce à une transcendance vue comme une aptitude humaine, qui n’est pas définie par son contenu mais par son fonctionnement, la capacité à s’autodistancer et à dépasser la souffrance. Le principe thérapeutique de la logothérapie est de prendre distance face à la souffrance et de se remettre en route. Cela permet de redonner sens à sa vie, de retrouver une orientation spacio-temporelle.

Les approches des aumôniers s’intéressant à la manière dont les personnes qu’ils ou elles accompagnent peuvent donner ou retrouver un sens à leur vie et des logothérapeutes veillant à aider leurs patient∙es à mobiliser la dimension noétique de leur vie se sont avérées avoir de nombreuses connivences.

Le langage non religieux de la logothérapie a certainement l’avantage de pouvoir être entendu plus largement tout en abordant dans sa pratique le sens de la vie.

La pratique des aumôniers a lui la possibilité de formuler les liens de cette quête de sens avec la sagesse spirituelle et religieuse de l’humanité. Et dans ce domaine plusieurs aumôniers ont quitté le colloque, convaincus de la nécessité de mieux rendre compte de leurs présupposés dans un langage rendant justice à leurs traditions tout en étant audible et compréhensible aujourd’hui.

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COMPTE-RENDU DU COLLOQUE INTERNATIONAL À L'UNIVERSITÉ DE LAUSANNE (SUISSE)

Organisé par l’Institut des sciences sociales des religions en collaboration avec la Plateforme MS3 Médecine, Spiritualité, Soins et Société du CHUV, les 14 et 15 novembre 2019.

Ce colloque, qui a réuni environ 80 personnes, a été l’occasion d’un dialogue entre l’accompagnement spirituel proposé par les aumôniers ou accompagnant∙es spirituel∙les et la logothérapie présentée par des psychologues ou psychiatres de l’école de Victor Frankl.

La première journée fut consacrée à une réflexion sur l’évolution de l’accompagnement spirituel présentée par des spécialistes des Pays Bas ou de Norvège, la seconde à des exposés et ateliers traitant des axes principaux de la pensée de Victor Frankl par des logothérapeutes suisses et français. Et c’est la question du sens qui fut au centre des discussions.

Comme le disait le norvégien Lars Danbolt dans sa conférence : l’aumônier peut être défini aujourd’hui comme un∙e professionnel∙le travaillant dans le domaine du spirituel et de l’existentiel. Son action se situe principalement dans le domaine religieux et dans celui du soin existentiel à des personnes dans des situations critiques et s’interrogeant sur le sens de leur vie dans des situations inhabituelles. Lars Danbolt et sa collègue des Pays Bas, Hetty Zock ont insisté sur le fait que la sécularisation majeure observée dans leurs pays ne permettait plus de cantonner l’action des aumôniers au soutien religieux mais devait englober la question du sens de la vie formulé dans des termes non religieux et rejoignant les préoccupations spirituelles des personnes concernées.

De son côté le professeur Georges-Elia Sarfati, psychiatre et logothérapeute a décrit l’anthropologie de Victor Frankl en insistant sur ses trois dimensions : psychosomatique, psychosociale et également noétique. Cette dernière dimension décrit la capacité spécifiquement humaine qui permet la distanciation et le dépassement de soi. Elle ne s’observe pas mais s’atteste. Elle n’est pas développée de la même manière par tout le monde, dépendamment des contextes. Elle se définit par le sens donné à la vie grâce à une transcendance vue comme une aptitude humaine, qui n’est pas définie par son contenu mais par son fonctionnement, la capacité à s’autodistancer et à dépasser la souffrance. Le principe thérapeutique de la logothérapie est de prendre distance face à la souffrance et de se remettre en route. Cela permet de redonner sens à sa vie, de retrouver une orientation spacio-temporelle.

Les approches des aumôniers s’intéressant à la manière dont les personnes qu’ils ou elles accompagnent peuvent donner ou retrouver un sens à leur vie et des logothérapeutes veillant à aider leurs patient∙es à mobiliser la dimension noétique de leur vie se sont avérées avoir de nombreuses connivences.

Le langage non religieux de la logothérapie a certainement l’avantage de pouvoir être entendu plus largement tout en abordant dans sa pratique le sens de la vie.

La pratique des aumôniers a lui la possibilité de formuler les liens de cette quête de sens avec la sagesse spirituelle et religieuse de l’humanité. Et dans ce domaine plusieurs aumôniers ont quitté le colloque, convaincus de la nécessité de mieux rendre compte de leurs présupposés dans un langage rendant justice à leurs traditions tout en étant audible et compréhensible aujourd’hui.

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