Leuven – Un nouveau réseau a été lancé à la Faculté de théologie et des sciences religieuses de la
KU Leuven vendredi le 14 juin pour promouvoir la coopération entre différents acteurs du monde
du handicap.

Il y a dix personne autour de la table pour cette première réunion et il y a des gâteaux et du café. C’est ce que les francophones appellent « convivialité », et tous ceux qui travaillent avec et pour les personnes en situation de handicap savent combien cet aspect est important. Mais bien sûr, il se passe bien plus que cela.

Tous les participants à la réunion sont des cadres intermédiaires d’organisations d’inspiration chrétienne qui travaillent avec et pour des personnes en situation de handicap. Tous se demandent comment parler de spiritualité, de foi et d’expériences religieuses sur leurs lieux de travail. Non seulement avec les résidents, mais aussi avec le personnel. C’est tout un défi ! Surtout dans une société où parler de la foi n’est pas si évident.

Axel Liégeois de la KU Leuven, Talitha Cooreman-Guittin de l’UCLouvain et Dorien Veltens des Frères de la Charité ont consacré une partie de leurs activités académiques à la réflexion théologique chrétienne sur la déficience. Tous les trois travaillent également dans ce secteur. Riches de leur expérience, ils ont pris l’initiative de réunir des gens de toute la Flandre dans le but de s’inspirer mutuellement et d’échanger des idées. Chaque réunion commence par une réflexion sur un sujet de fond qui fait l’objet d’une discussion. Dorien Veltens a commencé cette première rencontre par une présentation sur « Zinzorg en pastoraat met mensen met en zonder verstandelijke beperking » (Soins et pastorale avec des personnes avec et sans déficience intellectuelle). « Zinzorg » (soins de sens) est précisément le cœur du sujet pour ce nouveau réseau – et pour ce beau mot il n’y a pas d’alternative valable en Française ni en Anglais.

C’est peut-être précisément ces différences de sensibilité de langues qui indiquent qu’il est important de travailler également au-delà des frontières linguistiques. C’est pourquoi le réseau s’appelle BeNeDiRe : Belgian Network for Disability and Religion. « Puisque même nos Red Devils nationaux communiquent en anglais, je ne vois pas de problème pour un nom anglophone, » dit Talitha Cooreman-Guittin, « j’espère qu’il y aura aussi une branche francophone ». Benedire signifie aussi « bénédiction » en italien, littéralement : bien parler, et pour un réseau avec une attention pour la spiritualité et les déficiences, il n’y avait pas de meilleur nom possible!
Le réseau vous intéresse ? Contact : axel.liegeois@kuleuven.be // Talitha.cooreman@uclouvain.be

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