Étude sur le deuil : questionnaire en ligne

« Le vécu de deuil en temps de pandémie, lorsque les rites funéraires sont empêchés, limités, réinventés : une étude longitudinale, multidisciplinaire et internationale ».

 


La pandémie et les restrictions socio-sanitaires ont bouleversé nos vies et notamment les rites funéraires possibles et autorisés autour du décès d’une personne proche. Le fait de perdre un proche sans avoir pu l’accompagner ou sans pouvoir se réunir pour un dernier adieu est une situation unique, dont les effets sur le deuil sont encore méconnus (Burrell & Selman, 2020). Les rites habituels ou traditionnellement prescrits ont parfois été empêchés, restreints, postposés et ont laissé place à des nouvelles formes de rites, numériques ou plus individuelles, qui étaient réalisables étant donné les mesures en vigueur (Cherblanc et al., 2021).

Nous nous demandons comment s’ajustent les personnes endeuillées lorsqu’elles n’ont pas la possibilité de réaliser les rites souhaités ou prescrits avant, pendant et après le décès de leur proche. De plus, nous nous questionnons sur les effets potentiellement positifs ou négatifs qu’auraient l’utilisation de nouveaux rites ou la célébration ultérieure de rites funéraires impossibles ? En effet, ces comportements, n’ayant jamais dû être réalisés dans une situation de restriction, ne sont pas encore étudiés.

 

En vue de répondre à ces questions, à l’Institut de Recherche en Sciences Psychologiques de l’UCLouvain, nous prenons part à une étude internationale multidisciplinaire visant à investiguer les processus d’ajustement au deuil face aux restrictions des rites funéraires. Ce projet est réalisé en collaboration avec diverses universités internationales, à savoir l’Université de Québec à Chicoutimi (Canada), l’Université de Québec en Outaouais (Canada), l’Université de Waterloo (Canada), l’Université de Strasbourg (France), l’Université de Genève (Suisse), l’Université d’Alicante (Espagne), l’Université de Coimbra (Portugal). A la croisée entre différentes disciplines, cette collaboration internationale est également multidisciplinaire, alliant psychologie, socio-anthropologie et sciences de la santé. Elle permettra ainsi une comparaison des phénomènes observés dans les différents pays et un partage de connaissances internationales sur cette thématique nouvelle.

 

Cette étude longitudinale s’étale sur un an, comprenant trois temps de mesure quantitative espacés de 6 mois (à l’aide de questionnaires en ligne) et un temps de mesure qualitative (à l’aide d’un entretien semi-dirigé). Cette étude vise toute personne ayant perdu un.e proche depuis mars 2020 jusqu’à aujourd’hui (quelle que soit la cause du décès, quelle que soit la relation de parenté ou de proximité avec la personne défunte).

 

Actuellement, le premier temps de mesure, sous la forme d’un questionnaire en ligne, a débuté. Nous sommes donc à la recherche de 1000 personnes qui ont vécu le décès d’un.e proche depuis le début de la pandémie et qui accepteraient de répondre à notre enquête en ligne, accessible au lien suivant : www.uclouvain.be/etude-deuil.

 

Nous vous invitons chaleureusement à diffuser notre étude dans vos réseaux, afin de nous aider à atteindre un maximum de personnes susceptibles d’être intéressées par ce projet. »

 

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