Du dégoût chez le corps soignant : repères et enjeux

Le 22 novembre 2024, de 13 h 30 à 15h (Québec, heure normale de l'Est)/ 19h30 (Heure de Bruxelles-Paris,...)

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Professeur titulaire à la Faculté des sciences infirmières de l’Université Laval et anthropologue, Nicolas VONARX s’intéresse aux expériences des corps soignés et soignants - et aux soins, en mobilisant à la fois les arts et les sciences humaines et sociales. Depuis 16 ans, il lutte contre la déshumanisation dans les soins en essayant de travailler des notions théoriques et des perspectives soignantes.

RÉSUMÉ

La relation soignante consiste en un corps-à-corps qui se déploie en mouvements et gestes, mais aussi en une co-présence de corps soigné et de corps soignant qui dégagent du perceptible. Ainsi s’offre à la sensorialité du soignant comme du soigné des sensibles qui relèvent de corps présents aux sens des personnes engagées sur la scène des soins. De là, se remarquent une grâce ou une maladresse dans la présence soignante, une sympathie jugée par des expressions de visage, des tonalités et timbres de voix, ou de l’indifférence et même de l’antipathie générées par un visage, une posture, trop furtive, indélicate, grimaçante, non accueillante …

Mais il en va aussi du côté du corps soignant qui n’est pas en reste en regard des sensibles qui s’offrent à lui sur la scène et qui ne génèrent pas uniquement des sensations plaisantes. Quand il est question de vomis, de selles, d’urines, de sang, de plaies suintantes ou béantes, de monstruosités occasionnées par la maladie et les traitements, quand il est question de corps meurtris, vieillis, décharnés, cadavériques, qui contrarient l’ordre du beau et du plaisant, socialement valorisés et encapsulés dans des cadres de sensorialités incorporés, et qu’il n’est d’autre choix que de voir, de toucher et d’apprécier en proximité pour agir et témoigner d’une présence dans le prendre soin, comment ne pas s’inquiéter de ce corps-à-corps sensible et le considérer dans le temps de la formation des soignants ?

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Cette rencontre permettra d'abord de faire exister ce sujet gardé dans l'ombre. Elle vise encore à comprendre ce qu'on entend par dégoût, et à nous conscientiser à propos des enjeux que cette émotion peut générer dans le cadre de la relation soignante.

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Conférence accessible simultanément en ligne (le lien zoom vous sera envoyé par mail) et en personne (20 places, salle 813, pavillon F.-A.-Savard, campus Université Laval).

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Déroulement: conférence (50 min), suivie d'une période d'échanges avec l'auditoire (30 min).

NB : la conférence ne sera pas enregistrée.

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La conférence est gratuite mais il faut s’inscrire (avant le 21 novembre) : FORMULAIRE

Pour information : Johanne Lessard, adjointe à la Chaire Religion, spiritualité et santé