J’ai rencontré des vivants. Ouverture au spirituel dans le temps de la maladie

Guibert Terlinden, Namur, Fidélité, 2006, 138 p.

Il faut un brin d’inconscience pour rendre compte d’une pratique du soin spirituel au cœur d’un hôpital, même catholique, et de plus universitaire ! Guibert Terlinden en relève le pari avec audace, passion et clarté. A travers des  » histoires  » de rencontres parfois poignantes, il témoigne de cette mission pastorale en tant que prêtre, responsable de l’équipe d’aumônerie catholique, et en tant qu’homme, frère humain, les deux étant indissociablement liés. Il nous parle de ses questions, doutes, révoltes, impuissances et appels, en résonance à celles de ses interlocuteurs. Il se situe résolument dans la Tradition spirituelle qui est la sienne, celle de la Bible, des psaumes, et de l’Evangile comme appel du Vivant au vivant à venir, y compris dans la tempête et le chaos. Son plus profond désir : donner du temps au temps quand le réel anéantit tout et  » réduit le spirituel au niveau zéro  » ; rendre aux équipes soignantes leur fonction de présence contenante, terreau de lien interhumain retissé et fondement nécessaire pour que  » du sujet  » apparaisse, qu’un récit émerge, s’ancre aux fondements de la tradition de chacun. Alors prennent leur juste place des paroles, gestes, rites qui réinventent le  » passage « . On est loin de la  » mort TGV  » !