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Vous aussi, vous avez entendu des phrases, vécu des situations où la spiritualité affleurait de manière plus « palpable » ?
Dans votre pratique, quelle est la situation qui vous a le plus marqué·e par rapport à la dimension spirituelle ?
Merci de bien spécifier si vous désirez ou non que votre situation puisse être reprise dans un cadre pédagogique et restez vigilants à l’anonymat des personnes dont vous parlez.
La situation qui m’a le plus marquée par rapport à la dimension spirituelle est la suivante: Un enfant a été hospitalisé au soins intensifs, ce dernier était dans un état végétatif dû à une grave pathologie. il était intubé et selon le médecin il allait malheureusement nous quitter, c’était juste une question de temps. Les parents étant de religion différente l’un voulait se battre jusqu’au bout jusqu’à la dernière seconde jusqu’au dernier souffle et l’autre se poser la question de la souffrance que l’enfant pouvait subir au quotidien en sachant qu’il n’allait malheureusement pas s’en sortir et que c’était juste… Lire la suite »
Une rencontre avec un patient aux urgences, qui avait tout perdu (logement, trois décès consécutif au sein de sa famille, le reste de la famille avec qui plus aucun contact, séparation, et plus de travail,..) Le patient se retrouvait à la rue sans rien. Situation qui nous désarme en tant que soignant, mais une écoute de qualité, avec un soutient physique, accompagné de la parole, peut adoucir la situation,..) Au travers du « prendre » soin, ça m’a permit de l’écouter, d’effectuer les premiers soins et d’établir une relation de confiance et d’un apaisement. Une réelle rencontre avec une identité en détresse.… Lire la suite »
j’ai déjà vécu une situation d’un sujet atteint d’un cancer qui ne croyais plus du tout aux soins qu’on lui apportait. Etant béninois; il croyais dur comme fer que sa divinité pourrait le soigner. il refusais la chimio et il s’avérait impossible de lui faire prendre conscience que c’était un mal naturel et qu’il devais se soigner
j’ai déjà vécu une situation d’un sujet atteint d’un cancer qui ne croyais plus du tout aux soins qu’on lui apportait. Etant béninois; il croyais dur comme fer que sa divinité pourrait le soigner. il refusais la chimio et il s’avérait impossible de lui faire prendre conscience que c’était un mal naturel et qu’il devais se soigner
J’ai principalement exercé en Afrique où le peuple est fortement croyant en Dieu. Pour eux tout malheur a une raison, a pour but de rappeler à l’ordre, tout bonheur est une récompense. Toute maladie incurable (cancer, VIH, …, malformation,) est la punition faite par Dieu pour un péché commis. Et quand la mort survient alors la peine est purgée et c’est le chemin qu’on suivra tous de toutes les manières. Tout ceci frôle le fatalisme a la limite.
je me souviens, dans ma pratique avoir reçu un patient qui était précis dans ses propos en disant que j’ai de céphalées permanentes et de la fièvre defois mais je viens dans cette institution car c’ est un hôpital qui appartient à l’église pour y prendre de soin et si possible j’aimerais que vous priez pour moi car par moment j’ai l’impression qu’on veut m’étrangler , je fais des cauchemars et je pense que je suis en danger de mort .Du coup j’étais obligé après diagnostic médical de prendre un moment d’entretien avec lui et puis de prier avec lui,… Lire la suite »
Tant pour le soignant que pour le patient, la spiritualité et la religion sont vécu de manière différentes. Du coté du patients, la cause de la maladie peut être liée une croyance quelconque (malédictions, sort, …) Cette manière de voir les choses vient en contradiction à l’explication scientifique du corps soignant. Pour le soignant lui même, il arrive que ses convictions religieuses le pousse à espérer à l’évolution de l’État de santé de patient.. Les illustrations sont légions: un enfant de 5 ans présentant une anémie. Les parents de ce derniers font parti d’une croyance religieuse qui n’autorise pas la… Lire la suite »
Avant d’intégrer l’Université Catholique de Louvain, j’étais en un service de Néonatologie à mon pays, un prématuré était admis en soins intensifs, et présentait des fréquentes bradycardies sévères, culminant en un arrêt cardiaque ou il fallait faire un massage cardiaque. Sans plus de détails, le pronostic était sombre, et pendant toute la garde on était vigilant à ne pas le perdre, mais malgré tout, il finit par décéder le matin. Etant stagiaire, je n’ai fait qu’assister au moment d’annonce du vécu au parents, mais je ne m’y attendais pas au calme marqué des parents, certes le malheur était palpable, mais… Lire la suite »
Un patient de confession musulmane en fin de vie était hospitalisé dans un service de gériatrie, son seul souhait était partir pour qu’il puisse se reposer de cette souffrance.
Malheureusement les membres de sa famille était contre cette idée , pour eux temps qu’il respire, les médecin doivent continuer les soins car ils peuvent le sauver.
Il a fallu du temps avant que la famille accepte que le patient est en fin de vie parte dans l’au-delà dignement.
J’ai rencontré une patiente en soins palliatifs qui souffrait beaucoup et qui sur base de sa foi considérait la douleur comme une épreuve divine et ne voulait pas être soulagée.
Ses normes étaient en oppositions aux miennes, j’ai donc du faire fi de mon ressentit et adapter mes soins pour l’accompagner au mieux.
un monsieur qui souffre d’un cancer pulmonaire en stade terminal est avisé de sa mort probable dans les deux semaines qui suivent, le monsieur a la ferme conviction qu’il a encore une mission à accomplir sur terre et que le Dieu qu’il sert agira en sa faveur., bien qu’il ait demandé à sa famille de déjà commencer à préparer ses obsèques, il est quand même resté positif en ce qui concerne son pronostic et il vécu encore pendant une année avant de décéder. on ne saura pas le dire avec certitude mais la conviction du Monsieur l’a clairement aidé si… Lire la suite »
J’ai travaillé pendant des années comme médecin dans les soins pour patient VIH/SIDA, une fois j’ai reçu une patiente qui venait d’être diagnostiquée positive au VIH. Je l’ai rencontré après qu’elle ait vue le psychologue; je lui ai parlé de son diagnostic, on devait ensemble définir un plan de traitement. Elle n’a pas accepté le diagnostic, elle disait qu’elle était convaincu que le Dieu qu’elle servait ne permettrait jamais qu’elle soit infecté par le VIH. Elle était persuadée qu’elle n’avait rien, malgré qu’on lui a proposé d’aller faire le test ailleurs, en pensant qu’avec le même diagnostic de laboratoires différents… Lire la suite »
La situation vécue est la suivante: En Maison de repos et de soins. Un homme Boudhiste, atteint d’une pathologie psychiatrique. Cette personne ressentais et s’imprégnais des émotions des autres. Il voyais des démons, des choses. Je ne savait pas du tout ce que je devais faire pour l’apaiser. Il était en crise et il était persuadé que ses personnes qu’il voit lui veulent du mal. Il était en souffrance psychologique et physique. Il ne voulais pas parler, pour ne pas qu’ils l’entendent. Il chuchotais que à des personnes en qui il sens qu’il peut faire confiance. Il était prostré sur… Lire la suite »
un patient qui allait très mal dont le fils voulait qu’on le garde en vie,qu’il ne voulait pas qu’on le laisse partir,en fait c’était juste pour terminer les démarches chez le notaire et lui faire signer des papiers,d’ailleurs ce patient est quasi décédé entouré des soignants en l’absence de son fils,cela m’ avait fort touché
Dans les soins palliatifs, certaines personnes qui étaient en phase terminale étaient parfois plus optimistes et apaisées que leur entourage car elles étaient animés d’une foi, d’une espérance en autre chose (vie après la mort).
la santé d’une personne ne pas que physique, elle est aussi voir parfois surtout spirituelle. l’on peut guerir une personne physiquement, mais si à l’intérieur il est cassé ça ne servira à rien. l’on a eu à prendre en charge un polytraumatisé de suite d’une tentative de suicide. physiquement tout allait apparemment bien, mais on n’avait pas fait attention à la dimension spirituel, pensant que le patient divaguait quand il se disait « maudit »… c’est après sa deuxième tentative de suicide encore raté qu’on a fait attention et mis à ses côtés des réligieux et d’autres membres de son églises qui… Lire la suite »
En psychiatrie, difficultés parfois à accueillir la foi ou le délire mystique