Chapitre 4 : Psycho-traumatismes

Introduction

Pour la majorité des personnes ayant émigré, la route migratoire n’a pas été une cause de traumatisme au sens d’une violence extrême et arbitraire : elles sont venues par exemple en avion, directement, par des moyens sécurisés.

avion

Mais pour d’autres, ce parcours a été un combat, jalonné de violences, parfois d’extrêmes violences, laissant à tout jamais des traces. Ces béances psychiques, physiques et – nous le verrons – aussi spirituelles, entravent leur vie par la suite.

parcours-trauma

Pour les personnes qui ont vécu de tels traumatismes : avant leur départ, durant leur migration ou lorsqu’elles sont arrivées dans notre pays et qui n’ont pas pu bénéficier de soins, votre attention est essentielle. C’est ce que nous allons déployer dans ce chapitre.

1. Des expériences d'anéantissement

 

 

Ce type d’expériences est extrême.

Il déstabilise la personne en profondeur, de manière durable, tant sur le plan intrapersonnel (“son âme”) que sur le plan intersubjectif (ses relations aux autres, au monde).

 

2. Des blessures invisibles : le psycho-traumatisme

3. Écouter, rester là, sans être envahi par l’horreur

 

D’après Roisin (2010), les personnes qui ont dû fuir la guerre, la répression, la cruauté, nous confrontent à la “gravité des choses humaines”. À leur contact, nous nous rappelons que la vie n’est pas légère, qu’elle peut être grave, terrible, même horrible.

 

Cela engendre fréquemment des réactions de retrait voire de répulsion auprès des intervenants. En effet, de façon inconsciente, cela peut réveiller chez eux différents mécanismes, par exemple :

  • Ressentir soi-même de l’insécurité, par “contamination” (partager en somme l’insécurité des victimes).
  • Perdre son innocence face à la vie. En vouloir à la victime de nous l’avoir fait perdre.
  • Ressentir de la rancœur, de la haine voire un désir de vengeance.

 

Jacques ROISIN, Ressources de vie en situations de destruction,
Le Bulletin Freudienne n°34, Mars 2000

4. Découragement et envahissement

Dans les points précédents, nous avons souligné à quel point l’accompagnement des personnes qui ont été fragilisées par la migration peut bouleverser les professionnels, les aidants qui se tiennent à leurs côtés. Au point de se sentir soi-même, en tant qu’accompagnant, dépassé, découragé ou épuisé.

 

Ces émotions négatives peuvent nous ébranler.

 

Si ces questions vous intéressent, vous pouvez les approfondir dans les modules suivants :

  • Résonnance émotionnelle, empathie, compassion
  • Souffrance globale

 

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