Introduction
En latin le préfixe « trans » veut dire « au-delà de, dépasser ». La transculturalité va encore plus loin, elle implique un échange plus profond et un accueil plus déterminant en soi de ce que l’autre, différent, nous évoque et convoque en nous. Ces échanges transforment et fécondent réciproquement les personnes, les cultures. Plus qu’un échange qui permet de mieux se respecter dans nos différences et de préserver nos identités, la transculturalité nous amène à un changement, à un enrichissement : on sera différent après, il y aura eu une plus-value par la relation vécue. Un métissage se dessine petit-à-petit et nous amène à être plus que ce que l’on était. Dans ce schéma, il n’y a plus de coquille autour des ronds : une perméabilité plus importante permet le métissage; des éléments de la culture de l’autre sont intégrés dans notre propre rond (couleur de soi et des autres dans chaque rond mais aussi dans l’espace. Avec des compétences transculturelles, les soignant∙es s’ouvrent au monde des autres, non seulement pour les comprendre et être bien compris mais aussi pour apprendre. C’est ainsi qu’on peut dire que comprendre (donc apprendre) transforme: modifications des représentations, des modes de pensée et comportements de chacun. Cela passe par un temps de confrontation – donc des tensions intérieures ou extérieures (avec les membres d’une équipe ou avec les patient∙es) qui sont à considérer comme des moteurs d’évolution dans cette optique transculturelle.
Et vous?