c. Interculturalité

Introduction

Rapport à la culture 2

De la multiculturalité… 
Lorsqu’un hôpital, une maison de soins ou un réseau de soins se trouve implanté dans une société multiculturelle, les soignants se doivent d’apprendre à soigner des personnes de cultures différentes. Dans une dimension multiculturelle du soin, les personnes se reconnaissent différentes mais ne partagent pas forcément ce qui touche à leur culture. Dans ce cas, un respect minimum, une non-discrimination, fait office de b.a.-ba et c’est la culture du soin dominante qui est la norme (par exemple, en Occident c’est le soin bio-médical qui est la référence et qui fait norme pour tout le monde). Mais une relation de soins authentique amène de facto à une dimension d’interculturalité c’est-à-dire de rencontre et de partage, d’échange avec la personne soignée (et son entourage – famille/amis) d’une autre culture.
À l’interculturalité…
Dans une vision interculturelle du soin, les personnes de cultures différentes échangent, partagent sur ce qui influence leurs vies et la gestion de leurs maladies (de part et d’autre). Cela implique pour le soignant de savoir et d’accepter de prendre du recul par rapport à sa propre culture, celle de ses collègues, celle de son institution (et finalement la ou les cultures dominantes de son pays). Cela implique aussi des savoir-faire dans la relation : écoute, gestion des limites professionnelles – p.ex. demander l’aide de médiateur∙rices culturel∙les , acceptation des différences et gestion de l’impuissance face aux représentations d’autrui tout autant qu’un travail sur ses propres représentations parfois.

L'interculturalité, qu'est-ce que c'est ?

En latin, le préfixe « inter » veut dire « entre ». L’interculturalité est l’ensemble des relations et interactions entre des cultures différentes, générées par des rencontres ou des confrontations, qualifiées d’inter-culturelles. Impliquant des échanges réciproques, elle est fondée sur le dialogue, le respect mutuel et le souci de préserver l’identité culturelle de chacun. L’interculturalité peut prendre des formes plus ou moins intenses.

Nous voyons que l’interculturalité demande un investissement personnel de la part du personnel soignant mais qu’il est une condition pour un soin global qui préserve l’identité de la personne, dimension essentielle de la spiritualité de tout être humain.

 

Martin dans un rapport interculturel avec la famille de son patient

En résumé…

En résumé, Martin reste « fidèle » à sa culture mais s’intéresse à la culture de l’autre et cela lui permet de tisser une relation de confiance et de reconnaissance réciproque aidante pour les semaines à venir. Ils vont devoir mieux se connaître et se comprendre pour ajuster ce que prendre soin veut dire et ce qu’ils peuvent attendre les uns des autres. Chacun·e se sent apprécié·e et reconnu·e à travers ses différences et points communs.

 

Pour analyser la situation sous l’angle de la transculturalité, cliquez sur l’image ci-contre.

 

Transculturalité 

 

Et vous?

Souhaitez-vous nous partager un élément important que vous avez pu apprendre et qui a eu un impact dans votre relation de soin ou d’aide en adoptant une posture interculturelle ?

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