Spiritualité, un enjeu pour la santé?

Conférence du 10 février 2020

L’intérêt des professionnels de la santé quant à la question du spirituel est certain : de nombreuses études appuient les bénéfices physiologiques d’une pratique investie dans des activités spirituelles, telles que la méditation, la prière ou d’autres comportements religieux, tant sur la régulation émotionnelle (Cahn et Polich, 2006) que sur l’activité neurophysiologique (Aftanas et Golosheykin, 2005 ; Previc, 2006). La prise en considération de la spiritualité comme partie intégrante du patient est acquise autant dans la visée initiale des soins palliatifs élaborée par Cicely Saunders que dans la législation (OMS, 1990, 2002 ; Charte de Bangkok, 2005). Mais qu’en est-il au cœur des pratiques professionnelles de la prise en compte effective de cette dimension – et comment se trouve-t-elle approchée ? – comme un point d’appui, certes parmi d’autres, pour appréhender la question des significations ? Derrière l’approche du spirituel se joue également une anthropologie et une conception de la santé souvent réduite à sa seule dimension individuelle.

Intervenants :

– Professeur Dominique Jacquemin (TECO-RSCS- directeur du réseau RESSPIR) : Spiritual Care : un concept, une organisation, un accompagnement en devenir… Enjeux éthiques et théologiques

– Dr Stéfanie Monod (cheffe du Service de la Santé Publique, Canton de Vaud) : Quels liens entre spiritualité et santé publique ?