Une laïcité conviviale

Jean Baubérot, dans Revue du MAUSS, 2014/1 (n° 43), pp. 191-202.

 

La loi de 1905 a établi la séparation des Églises et de l’État, après plus d’un siècle de conflit des « deux France ». Si elle met fin au régime des « cultes reconnus » bénéficiant de financement public, malgré l’opposition de certains républicains, elle assure aux religions la liberté de conscience, le libre exercice du culte et le respect de leur organisation propre. Équilibre de funambule, la loi ne satisfait personne et c’est en cela qu’elle est une loi conviviale. Un siècle après, elle fait consensus. Mais une « nouvelle laïcité » se développe à partir de 2003 et le professeur de droit public Pierre-Henri Prélot estime qu’elle prend des mesures en contradiction avec la loi de 1905.

 

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