Du vieil Homme au nouveau : Transhumanisme ? Défis pour penser l’Homme de demain »

Broca A., Ethique & Santé, 9/3 (2012), p. 121-126.

Résumé

L’idée d’un Homme nouveau, d’un Homme qui ne souffrirait pas ou plus, d’un Homme qui vivrait toujours plus longtemps, voire d’un Homme enfin créateur de sa propre existence n’est pas nouvelle. Les recherches d’un Graal, d’une liqueur de jouvence, d’une potion mira- culeuse hantent l’humain depuis la nuit des temps et ont fait l’objet de tant de mythes. Le temps des mythes semble résolu pour certains. Les promoteurs d’une révolution de l’humain se réunissent dans des associations très actives qui disposent d’énormes fonds financiers, afin de promouvoir leurs recherches en vue d’améliorer l’homme quitte à ce qu’il devienne autre, notion contenue dans le trans-humanisme. L’amélioration des compétences intellectuelles et des capacités physiques et biologiques, notion appelée méliorisme ou en anglais enhancement, est au cœur de leurs réflexions, de leurs recherches. Ces modifications des conditions de vie de l’homme sont possibles, grâce aux fantastiques progrès de la science et des biotechnologies. La mise en commun de toutes les sciences de l’informatique, de la biotechnologie, des nanotech- nologies et sur la cognition appelée « convergence NBIC » donne l’illusion de pouvoir dépasser la finitude humaine et d’entrer doucement dans une ère d’amortalité. Notre propos est d’aider à comprendre ces perspectives menant à des modifications de l’humain et de souligner certaines questions éthiques qu’elles suscitent.

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