Quand la vie naissante se termine

Marie-Jo Thiel, Strasbourg, Presses universitaires de Strasbourg, 2010, 478 p.

La période qui entoure la naissance est généralement source de bonheur. Parfois, pourtant, elle s’avère tragique : l’enfant à naître ou juste né va mal, il est porteur d’une ou de plusieurs malformations, il ne vivra pas, voire il est déjà mort avant de naître… Ces situations sont source d’angoisses profondes, de désarroi, de remise en cause de la vie qui naît, voire de ceux qui ont donné la vie. Que faire ? Jusqu’où pousser les limites de la réanimation ? Le refus et le rejet des enfants malformés a toujours existé dans les différentes sociétés qui se sont succédées au cours des siècles, mais aujourd’hui, alors que la technique médicale permet  » l’impossible « , n’est-ce pas justement une chance nouvelle qui permette à ces enfants de vivre ? Qui doit décider ? Peut-on remplacer l’interruption médicale en fin de grossesse par une prise en charge palliative à la naissance ? Un  » arrêt de vie  » peut-il succéder à une réanimation d’attente ? Les techniques médicales peuvent-elles réellement faire l’impasse sur le drame psychologique qui se joue autour de ces questions ? Questions cruciales, terrifiantes, impossibles ! Elles engagent pourtant une famille, des équipes médicales, notre société. Elles doivent être réfléchies, argumentées quand bien même, le plus souvent, la bonne solution n’existe pas. Le présent ouvrage voudrait contribuer à ce débat éthique collectif.