Les rites autour du mourir

Marie-Jo Thiel (dir.), Strasbourg, Presses universitaires de Strasbourg, 2008, 351 p. 

L’être humain est, dit-on, un être pour la mort et, tout autant, un être contre la mort. Les rites qui accompagnent décès et enterrements sont là à la fois pour symboliser cette contradiction ambiguë devant l’irruption du mystère de la mort, mais aussi pour contenir par des paroles et des pratiques l’inquiétude qui envahit le témoin de la disparition d’un parent, d’un proche ou d’une personne connue.

De ce fait, le culte des morts, comme l’art funéraire sont des phénomènes de tous les temps et de tous les groupes humains – ils sont le propre de l’homme. L’histoire nous offre des témoignages multiples et fort différents les uns des autres.

On trouvera ici consignés les plus marquants de notre temps et de nos sensibilités présentes. Les rites d’aujourd’hui s’appuient certes sur une tradition liée aux grands monothéismes, mais de nouvelles expressions et pratiques s’y ajoutent ou les transforment. La crémation, par exemple, prend une place grandissante dans nos sociétés modernes et y soulève des questions inédites à la fois d’ordre éthique autant que juridiques, cultuelles ou culturelles.