L’épreuve ou le tout petit livre de la divine douceur

Maurice Bellet, Paris, Desclée De Brouwer, 1992, 105 p.

On oublie vite. Est-ce que déjà ne s’efface pas, en moi, la trace de ces jours-là ? J’écrivais, sur mon lit, de petites notes. Ça me venait comme ça, comme une parole qui m’était dite en même temps que je le disais. C’était une parole de consolation. Peut-être touche-t-elle, en moi, en chacun, à des choses trop proches pour qu’on ait envie de discourir dessus. Pudeur oblige. Il ne reste qu’à dire simplement, sans rien ôter ni ajouter, sans réfléchir ni arranger. En peu de mots.