Le corps. Joies et blessures

Revue Christus, n°222 HS, mai 2009, 286 p.

Proposer un regard spirituel sur le corps répond à une double nécessité. Fortement valorisé et mis en scène, le corps est en effet devenu un véritable enjeu scientifique. Pour autant, n’assiste-t-on pas à un nouvel oubli du corps ? Derrière l’objet médical, derrière la performance inlassablement recherchée, derrière la foison d’images désincarnées, que devient le corps humain, sexué, fécond, aimé, limité ?

C’est d’abord par le recueillement que l’on peut réparer cet oubli. C’est par là que Jésus vient révéler la tendresse de Dieu à celui qui l’appelle, avec sa lèpre, son infirmité, ses mauvais penchants. C’est par là que s’inscrivent nos joies et nos blessures.

Signes par excellence de l’Incarnation, les sacrements sont la nourriture spirituelle de notre corps et nous ouvrent à la vie fraternelle. Ainsi se façonne, avec la multitude des autres croyants, un Corps de louange que le Christ engendre dans le monde pour célébrer la gloire de son Père.