Au pays de la bioéthique : l’éthique biomédicale aux États-Unis

Hubert Doucet, Genève, Labor et Fides, 1996, 217 p.

La bioéthique est née à la fin des années 60, à la foi protestation contre la médecine scientifique qui avait perdu le sens de la compassion médicale, et pour intégrer de façon responsable les progrès biomédicaux à l’ensemble de la vie sociale. Dans le contexte politique, juridique et culturel américain, elle s’est rapidement institutionnalisée dans le droit du patient à prendre toute décision médicale qui le concerne. La nature même de la médecine, en particulier la relation médecin-patient, en a été transformée: des comités d’éthique sont chargés d’arbitrer les conflits qui ne cessent de naître autour du respect ou non des quatre principes de la bioéthique – l’autonomie, la bienfaisance, la non-malfaisance et la justice – eux-mêmes mis en question par les courants nouveaux que sont aujourd’hui le communautarisme, l’éthique de la vertu ou l’éthique féministe. Les lecteurs de culture française trouveront ici de quoi mieux cerner la nature de l’entreprise bioéthique américaine qui exerce un incontestable leadership dans ce domaine.

Compte-rendu de Marie-Jo Thiel : http://www.persee.fr/docAsPDF/rscir_0035-2217_2000_num_74_1_3525_t1_0132_0000_4.pdf